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Premier discours de Dieu

Dieu évoque son œuvre de création et sa providence
1Alors, du sein de la tempête, l’Eternel répondit à Job :
2Qui donc obscurcit mes desseins
par des discours sans connaissance ?
3Mets ta ceinture, comme un brave :
je vais te poser des questions ╵et tu m’enseigneras38.3 Voir 42.3-4..

4Où étais-tu quand je posai ╵les fondations du monde38.4 Dans les v. 4-6, l’auteur parle de la terre comme d’un édifice. ?
Déclare-le, ╵puisque ta science est si profonde !
5Qui en a fixé les mesures, ╵le sais-tu donc ?
Qui a tendu sur lui ╵le cordeau d’arpenteur ?
6Dans quoi les socles ╵de ses colonnes ╵s’enfoncent-ils ?
Qui en posa ╵la pierre principale d’angle,
7quand les étoiles du matin38.7 Expression qui peut être prise dans son sens propre (comme dans Ps 148.3) ou dans un sens figuré (comme dans Es 14.12) comme désignant les anges dont parle la fin du verset. C’est le matin de la création qu’acclament les premières créatures. ╵éclataient, unanimes, ╵dans des chants d’allégresse,
et que tous les anges de Dieu38.7 Appelés ici fils de Dieu (voir notes 1.6 ; 2.1 et Ps 29.1). ╵poussaient des cris de joie ?

8Qui enferma la mer ╵par une porte à deux battants
lorsqu’elle jaillit du sein maternel ?
9lorsque je fis, de la nuée, ╵son vêtement,
et de l’obscurité ses langes,
10quand je lui imposai ma loi,
quand je plaçai verrous et portes
11en lui disant : ╵« C’est jusqu’ici que tu iras, ╵et pas plus loin,
ici s’arrêteront ╵tes flots impétueux » ?

12As-tu, un seul jour de ta vie, ╵commandé au matin
et assigné sa place à l’aube
13pour qu’elle se saisisse ╵des extrémités de la terre
et qu’elle en secoue les méchants38.13 La terre est comparée au tapis que l’on secoue le matin hors de la tente pour en chasser la poussière. ?
14Alors, la terre est transformée ╵comme l’argile sous l’empreinte38.14 L’argile servait de cire, on y imprimait son sceau, lui donnant du relief. La lumière a le même effet sur le paysage.,
et toutes choses sont parées ╵comme d’un vêtement.
15Mais les méchants ╵se voient privés de leur lumière
et le bras levé est brisé.

16Es-tu parvenu jusqu’aux sources ╵qui font jaillir les mers ?
Ou t’es-tu promené ╵dans les profondeurs de l’abîme ?
17Les portes de la mort ╵ont-elles paru devant toi ?
As-tu vu les accès ╵du royaume des épaisses ténèbres ?
18As-tu embrassé du regard ╵l’étendue de la terre ?
Dis-le, si tu sais tout cela.

19De quel côté est le chemin ╵vers le séjour de la lumière,
et les ténèbres, ╵où donc ont-elles leur demeure,
20pour que tu puisses les saisir ╵là où elles se séparent38.20 C’est-à-dire à la limite du jour et de la nuit.
et bien comprendre les sentiers ╵de leur habitation ?
21Tu dois connaître tout cela, ╵puisque tu étais déjà né,
et que tes jours sont si nombreux !

22As-tu visité les greniers ╵qui recèlent la neige,
et les dépôts de grêle, ╵les as-tu vus ?
23Je les tiens en réserve ╵pour les temps de détresse,
les jours de lutte et de combat38.23 Voir Jos 10.11 ; Ps 18.13-14 ; Es 28.17 ; 30.30..

24Par quelle voie ╵se répand la lumière ?
Par où le vent d’orient ╵envahit-il la terre ?
25Qui ouvre le passage ╵pour les torrents de pluie ?
Qui a frayé la voie ╵aux éclairs de l’orage ╵tonitruant,
26faisant tomber la pluie ╵sur une terre inhabitée,
sur un désert inoccupé,
27pour arroser les solitudes ╵et les régions arides,
et pour y faire germer l’herbe ?
28La pluie a-t-elle un père ?
Et qui donc a fait naître ╵les gouttes de rosée ?
29De quel sein sort la glace,
qui a donné naissance ╵au blanc frimas du ciel,
30lorsque les eaux durcissent ╵pour devenir comme la pierre
et que se fige ╵la surface des lacs profonds ?

31Peux-tu nouer ╵les cordes des Pléiades
ou desserrer ╵les cordages d’Orion38.31 Voir 9.9. ?
32Fais-tu paraître ╵les constellations en leur temps ?
Conduis-tu la Grande Ourse ╵et ses étoiles secondaires ?
33Sais-tu par quelles lois ╵le ciel est gouverné ?
Est-ce toi qui imposes ╵son pouvoir sur la terre ?
34Te suffit-il ╵de parler aux nuages
pour que des trombes d’eau ╵se déversent sur toi ?
35Les éclairs partent-ils ╵à ton commandement
te disant : « Nous voici » ?
36Qui a implanté la sagesse ╵au cœur de l’homme
et le discernement ╵en son esprit38.36 La traduction des deux mots cœur et esprit est incertaine. Certains pensent qu’ils désignent l’ibis et le coq, le premier oiseau annonçant la venue du printemps, le second celle de l’aurore. ?
37Qui a la compétence ╵pour compter les nuages
et qui peut incliner ╵les amphores du ciel
38pour agréger ╵en glèbe la poussière,
et pour coller ╵les mottes de la terre ?
Dieu évoque le règne animal
39Peux-tu chasser la proie ╵pour la lionne ?
Apaises-tu la faim ╵des lionceaux
40quand ils sont tous tapis ╵au fond de leurs tanières,
quand ils sont à l’affût ╵dans les taillis épais ?
41Qui donc prépare ╵au corbeau sa pâture
quand ses oisillons crient vers Dieu,
et sont errants, sans nourriture ?